Paralympics: retour sur lex jeux paralympiques de Tokyo avec Jeroen et Ward de Vigo

La pandémie de COVID-19 a reporté les Jeux paralympiques de Tokyo d’une année. L’édition a enfin eu lieu en 2021. 4 prestataires de soins orthopédiques de Vigo se sont envolés pour tourner pendant 10 jours avec le Centre d’entretien technique d’Ottobock qui répare ou fait l’entretien des aides orthopédiques ou des aides à la mobilité des athlètes dès que nécessaire.
Mais en quoi consiste leur travail ? Jeroen et Ward, tous deux prestataires de soin pour Vigo, ont passé 10 jours au cœur du Centre d’entretien technique d’Ottobock. Ils partagent avec nous leur expérience.

Apprendre des autres
« Personnellement, j’avais très hâte de travailler avec des collègues du monde entier », raconte Jeroen. « Et je n’ai pas été déçu. » Ward confirme : « Nous avons collaboré avec d’autres collègues chaque jour que nous avons passé au Centre d’entretien technique. J’ai travaillé avec des Américains, des Japonais, des Chinois… ».
« Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont souvent une autre manière de travailler ou qu’ils ont d’autres choses à apporter », poursuit Jeroen. « Nous apprenons donc énormément. Malgré la barrière linguistique, nous avons toujours fini par nous comprendre, vu que nous faisons le même métier. Cette expérience unique a été marquée par un grand esprit de collégialité et une véritable envie d’aider les athlètes. »
Une mission variée
« Dès que nous avons atterri à Tokyo, nous avons suivi un planning personnel très strict. Nous avons principalement travaillé au Centre d’entretien technique du Village paralympique, mais nous étions également régulièrement affectés aux petits centres d’entretien situés près des lieux de compétition », explique Ward.
« Notre mission était très variée », ajoute Jeroen. « Elle allait de la réparation de fauteuils roulants au remplacement de chambres à air en passant par le réalignement de prothèses et même par la fabrication de nouvelles emboîtures. Nous avons été très impressionnés par la quantité de matériel dont nous disposions pour faire notre travail. Son acheminement doit être un énorme défi logistique, mais il permet de soutenir les athlètes du mieux possible. »
Médaille d’or pour Peter Genyn
« Je n’oublierai jamais le moment où Peter Genyn, athlète en fauteuil roulant, a remporté la médaille d’or. Il a débarqué totalement paniqué dans un petit centre technique près de la piste d’athlétisme, car son fauteuil roulant avait été saboté juste avant la course. Avec plusieurs collègues, nous nous sommes tout de suite mis au travail et avons fait le maximum pour réparer son fauteuil roulant à la dernière minute et lui permettre malgré tout d’être sur la ligne de départ. Nous avons fini par y arriver, et Peter a décroché la médaille d’or.
Je me tenais à ses côtés lorsqu’il a donné une interview à Sporza juste après. On ressent toutes les émotions et à quel point cela a compté pour lui. C’est pour cela que nous faisons ce métier. Pour le sentiment d’avoir pu contribuer à notre échelle. Peter nous a été extrêmement reconnaissant. C’est un souvenir précieux », dit Jeroen.
Une expérience inoubliable
« Je n’oublierai jamais l’expérience que nous avons vécue à Tokyo », ajoute Ward. « On apprend à connaître des personnes d’une culture totalement différente et on a l’impression d’être dans une dimension parallèle pendant 10 jours. On a de nombreux échanges professionnels et personnels. Travailler pour le Centre d’entretien technique d’Ottobock est une expérience très enrichissante. Nous avons également eu le plaisir de constater que l’expertise belge était très avancée », conclut Ward.
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