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L’art de la position assise pour les utilisateurs de fauteuil roulant

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Lorsqu’ils bénéficient d’une position assise optimale, les utilisateurs de fauteuil roulant ont plus d’énergie, plus d’interactions sociales et moins de douleurs. C’est ce que confirment des études de Bengt Engström1, Harrie Staarink2 et Kees van Breukelen3 notamment.

« C’est tout à fait correct », explique Jurgen Leduc, expert en aides à la mobilité chez VIGO. « L’importance de l’analyse de la position assise ne peut jamais être surestimée. Mais la position assise en elle-même ne fait pas tout. Il faut trouver l’équilibre entre la position assise optimale et les exigences fonctionnelles de l’utilisateur du fauteuil roulant. »

L’importance d’une position assise optimale

Jurgen Leduc poursuit : « L’analyse de la position assise est extrêmement importante pour les personnes à mobilité réduite qui restent longtemps dans leur fauteuil roulant tous les jours. Si la position assise n’est pas optimale, elle peut avoir à court ou à long terme des répercussions sur la santé, comme un décubitus ou des déformations structurelles de la colonne vertébrale ou du bassin. En cherchant d’emblée la position assise optimale, on peut éviter les problèmes de santé. »

« Une position assise optimale réduit également la consommation d’énergie et améliore le confort. Les utilisateurs de fauteuil roulant bénéficiant d’une position assise adéquate gaspillent moins d’énergie en maintenant leur corps dans la bonne position. L’énergie qu’ils économisent peut alors être investie dans leurs activités quotidiennes, ce qui a un impact positif sur leur bien-être mental et leur interaction sociale avec leur environnement. »

« Enfin, une position assise optimale peut soulager certains symptômes éventuels. Prenons l’exemple du décubitus. Lorsqu’une personne souffre d’escarres, nous pouvons utiliser un matelas de répartition de la pression équipé de capteurs pour localiser les zones de pression. Une fois que nous en avons identifié la cause, nous pouvons de nouveau installer la personne sur le matelas de répartition de la pression pour vérifier si la pression est désormais mieux répartie sur toute l’assise. Cette méthodologie scientifique, associée à notre expérience, nous permet de déterminer la position assise optimale. »

Chaque utilisateur de fauteuil roulant est différent

L’identification de la position assise optimale n’est pas une procédure standard. Elle varie d’un individu à l’autre. « Chaque utilisateur de fauteuil roulant a des antécédents différents. Voilà pourquoi je donne toujours la parole à l’utilisateur en lui posant deux questions ouvertes : Pourquoi êtes-vous ici aujourd’hui et qu’attendez-vous de nous ? La raison est simple. Avant de pouvoir déterminer comment optimiser la position assise d’une personne, nous devons savoir le plus de choses possible à son sujet. »

« Quels sont ses handicaps ? De quelle pathologie souffre-t-elle ? A-t-elle certains symptômes ou certaines douleurs ? Y a-t-il un risque accru de décubitus ou d’escarres ? Que souhaitez-vous pouvoir faire au quotidien ? Comment vous sentez-vous mentalement ? Etcetera. Pour en savoir encore plus, il nous arrive très souvent de consulter le médecin traitant et le thérapeute. Plus nous disposons d’informations de fond sur la personne, au mieux nous pourrons adapter son fauteuil roulant et sa position assise optimale.

À la recherche de la position assise idéale

« Une fois que nous avons suffisamment d’informations sur la personne, nous pouvons adapter le fauteuil roulant afin d’améliorer la position assise. À ce sujet, il est important de se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’une aide à la mobilité prête à l’emploi, que l’on peut utiliser comme si de rien n’était. Le fauteuil roulant doit être adapté à l’utilisateur. Pour ce faire, il faut des experts qui ont été spécifiquement formés et qui disposent de l’expérience nécessaire. »

« Le nombre d’adaptations possibles est très grand. Il peut s’agir de l’adaptation du coussin d’assise, du type de dossier, de l’angle du dossier, de la profondeur d’assise, du type de repose-pied, des accoudoirs, du repose-tête éventuel, etc. Une fois le fauteuil roulant adapté, l’utilisateur le teste pendant quelques jours. Au besoin, d’autres adaptations peuvent être prévues. »

Concilier la position assise optimale et fonctionnalité

« Identifier la position assise optimale n’est pas la partie la plus difficile du processus. L’art est de trouver un compromis entre la position assise optimale et les exigences fonctionnelles de l’utilisateur du fauteuil roulant. En trouvant cet équilibre, on donne un énorme coup de boost à la qualité de vie des utilisateurs de fauteuil roulant. »

« Un exemple simple. Récemment, j’ai reçu la visite d’un patient en fauteuil roulant à forte stature. Comme il avait de longues jambes, j’ai dû remonter l’assise du fauteuil roulant afin que son repose-pied soit assez loin du sol et qu’il conserve une position assise optimale. Conséquence : il ne pouvait plus s’installer à table. Cela l’a beaucoup affecté, car il ne pouvait plus aller au restaurant par exemple. Nous avons donc cherché un compromis entre sa position assise optimale et son besoin de s’installer à table en abaissant son repose-pied un peu plus bas que la hauteur idéale. »

« En bref : l’optimisation de la position assise est étroitement liée aux besoins de l’utilisateur du fauteuil roulant au quotidien. Au bout du compte, lorsque l’on voit l’impact qu’une position assise adéquate peut avoir sur les patients, on se dit que la recherche de l’équilibre idéal entre la position assise et la fonctionnalité vaut plus que la peine », conclut Jurgen Leduc.

Envie d’en savoir plus sur notre approche de l’optimisation de la position assise pour les utilisateurs de fauteuil roulant ?

Envoyez un e-mail à connect@vigogroup.eu et nous vous recontacterons.

1Engström Bengt. Ergonomic Seating : A True Challenge : Seating and Mobility for the Physically Challenged : Risks and Possibilities When Using Wheelchairs. Place of publication not identified: Posturalis Books; 2002.

2Staarink H.A.M. & F.A.C. van Haaster. Het Zitboek: zithoudingsproblemen in rolstoelen. Utrecht: de Tijdstroom. 1995.

3Breukelen, K. van: De ergonomische rolstoelzitting. Een betere zithouding, stabiliteit, drukverdeling en aandrijving in handbewogen rolstoelen. Ned. Tijdschrift voor ergotherapie 5: 165-171,2001