Thierry sur sa prothèse électronique du genou
Thierry Bots a 43 ans et vit dans la région de Bruxelles. Il y a trois ans, le premier jour après ses vacances, Thierry est parti travailler sur sa moto. Un camion lui a coupé la route et Thierry a perdu sa jambe sur le coup.
"Quand je me suis réveillé, on m'a dit que j'avais perdu une jambe. J'ai également eu plusieurs fractures au visage, 7 côtes cassées et des brûlures", raconte Thierry Bots. "J'ai été hospitalisé en août. En octobre, j'ai été autorisé à rentrer chez moi pour la première fois pendant une semaine, mais je sentais que quelque chose n'allait pas avec ma jambe. Après mon accident, les médecins ont essayé de sauver autant de ma jambe que possible. Malheureusement, cela n'a pas suffi et j'ai dû subir une 2ème amputation au cours de laquelle ils ont raccourci ma jambe d'environ 10 centimètres."
Temps plein dans un centre de réhabilitation à cause de la corona
"À Noël, j'ai ensuite été autorisé à rentrer chez moi et, fin février 2021, j'ai commencé ma rééducation. Puis le 13 mars corona a éclaté et il y a eu le lockdown. Soit je choisissais de rentrer chez moi, soit je devais rester dans le centre de réhabilitation à plein temps. J'ai choisi l'option 2, car je pouvais ainsi continuer à travailler à mon rétablissement."
"Mentalement, c'était extrêmement dur. Ma femme et mes enfants sont mon plus grand soutien. Ne pas pouvoir les voir pendant si longtemps à cause de la corona était terrible. Mais j'ai persévéré. Cela m'a donné la force supplémentaire pour continuer. J'ai dû et j'allais encore marcher avant de rentrer chez moi. C’était difficile, mais j'ai réussi à le faire à la fin."
La prothèse électronique du genou est un progrès considérable
"Au début, j'ai appris à marcher avec une prothèse mécanique. C'était bien pour réapprendre à marcher, mais si vous voulez vraiment reprendre une vie active comme moi, une prothèse de genou électronique telle que la Genium d'Ottobock, avec laquelle je marche maintenant, est un énorme avantage. Bien sûr, il faut s'y habituer. Il est complètement différent de marcher avec une prothèse de genou électronique qu'avec une prothèse mécanique. Je dois apprendre à faire confiance à ma prothèse et c'est encore difficile. Mais ça s'améliore de jour en jour. »
Paralympiques 2024
"Au centre de réhabilitation, j'ai rencontré Kevin Jehasse. Kevin est un coach sportif et il m'a fait recommencer le sport. Il m'a fait comprendre que l'on peut encore faire beaucoup de choses, même si l'on est amputé d'une jambe. Au début, je ne savais pas quel sport je voulais faire. J'ai fait du vélo avec un vélo à main et ça s'est bien passé. Puis j'ai commencé à nager, j'ai joué au tennis de table et au badminton. Et puis j'ai découvert le tir à l'arc."
"Mon objectif principal est d'aller aux Jeux paralympiques en 2024 à Paris. Mais pour cela, il faut un certain nombre de points et j'essaie de les obtenir, car ce serait vraiment phénoménal dans ma nouvelle vie. Si je n'y arrive pas en 2024, j'aurai peut-être une chance d'y arriver en 2028. Nous verrons bien."
What doesn’t kill you makes you stronger
"Je dois aller de l'avant et j'en suis conscient. Ma devise est "What doesn't kill you makes you stronger". Ce n'est pas toujours facile et j'ai parfois du mal, tant physiquement que mentalement, mais je n'ai pas le choix. Je veux mener une vie active et je dois regarder vers l'avenir. Le sport m'y aide. Il me permet également de me fixer des objectifs, ce qui m'aide dans mes activités quotidiennes. Chez VIGO, je sens aussi que les personnes comme Jarne me guident et qu’ils veulent vraiment m'aider. Ils sont passionnés par leur travail et veulent que je mène une vie aussi active que possible. J'en suis très reconnaissant", déclare Thierry.